Basée sur une histoire qui lui est proche, Loo Hui Phang, avec sensibilité, aborde, dans ce second volet, la question de la douleur qu'engendre la disparition d'un père dans la tourmente du génocide cambodgien. Par sa capacité à explorer les territoires de l'intime, à évoquer les non-dits, Michaël Sterckeman donne corps avec beaucoup de justesse au monde de Louis.
L'oiseau de Louis est mort. Mais il vit dans les rêves éveillés, les cauchemars ou les fantasmes de l'enfant. À la fois protecteur et guide, l'oiseau, devenu énorme et décharné, conduit Louis sur une terre de cendres, désolée et morbide. Il faut y voir, bien sûr, le lieu métaphorique du génocide cambodgien, cette terre ravagée par les Khmers rouges, qui déportèrent et assassinèrent 1,7 millions de personnes entre 1975 et 1979. L'oiseau apprendra à Louis que son père n'était pas un tueur, comme il le craignait, mais bien une victime de la folie meurtrière des Khmers rouges. Louis, peu à peu, avec l'aide de l'oiseau, esquisse le portrait jusqu'alors vide de son père, l'homme que sa mère aima, jusqu'à la douleur.
Avec la montée du syndicalisme dans les années 1920, les États-Unis sont marqués par de violents soulèvements, donnant lieu à une vague d'attentats anarchistes dans plusieurs villes, comme à Boston.
C'est dans ce climat d'instabilité que Sacco et Vanzetti, deux immigrés italiens, sont condamnés à la chaise électrique, malgré un manque de preuves formelles et une mobilisation internationale intense.
Herrmann prend les choses par en dessus, par en dessous, de côté, de loin, de près, à reculons. Il connecte les arguments de manière improbable, biaisée, blagueuse. En lui se mélangent le philosophe, le sociologue, le journaliste, mais aussi le naïf et l’idiot. Ainsi à l’arrivée, ce qu’il montre, c’est tout simplement ce qui est sous nos yeux et qu’on ne sait pas voir.
Les Printemps arabes, le tandem Sarkozy-Merkel, le conflit israélo-palestinien, la ou plutôt les crises économiques, l'affaire DSK... Repassez-vous le film de l'actualité de ces derniers mois, avec le prisme du recul savoureux d'Herrmann.
On ne sait pas vraiment quand ni comment tout a commencé... Toujours est-il qu'un jour, par hasard, N. se baladait autour d'Ackerman's Field, un endroit désert dans le Maine. Par hasard toujours, il finit par tomber sur le monument mégalithique qui y trône. Et qui rassemble 7 pierres dressées. Mais à travers l'objectif de son appareil photo, N. croit en compter 8... N. compte, recompte, et la panique commence à s'emparer de lui. C'est pourtant bien ça : tantôt 7, tantôt 8. Un abîme d'angoisse s'ouvre devant lui : sa santé mentale vacillerait-elle au point que ses perceptions de la réalité ne soient plus justes ? Ou peut-être en cet endroit précis le voile séparant la réalité rassurante d'un univers parallèle, un cosmos terrible et inconnu, serait-il plus mince, prêt à se déchirer ? N. n'est plus capable de vivre normalement. En proie à la plus indicible des terreurs, il sent qu'il est responsable du maintien de la réalité telle qu'on la connaît. Envahi de TOC (troubles obsessionnels compulsifs), il décide d'aller consulter un psychiatre. La contamination peut commencer...
Février 1950, Wilheim Frick, Reichsieiter, est découvert pendu dans une ruelle de Berlin.
Le crime est clairement signé : Ritter Germania. Frick est le deuxième haut fonctionnaire du régime à être victime de l'ancienne star du Reich et tout laisse à penser qu'il ne sera pas la dernière. L'affaire ne pouvant plus être laissée aux services de police, le Reichführer Reinhardt Heydrich s'en empare et confie l'enquête au SS-Brigadeführer Hennins Von Tresckow. La chasse à l'homme est alors lancée... Dans l'univers urchronique de Block 109, Ritter Germania vous entraîne dans un thriller haletant.
Un couple de quadras refait son appartement après la fin du monde. Un poulpe décide d'aller visiter Paris. Une famille type idéale, se fait jauger par sa voiture ultra-moderne. Des producteurs de cinéma percent le secret du succès garanti... Difficile d'être plus précis sans dévoiler l'intrigue et les péripéties rocambolesques de ces récits pleins de non sens, naviguant entre SF et moyen-âge, entre recherche scientifique et années 80, présentés sous la forme d'une revue dont le titre en dit plus long qu'un gros dessin : Débiling stories.
Liz a disparu, et leurs ennemis les plus puissants se sont unis pour une attaque explosive. De nombreuses questions s'imposent aux membres du B.P.R.D. : quel est le lien entre Memnan Saa et Martin Gylfrid ? D'où vient le pouvoir de Liz ? Abe, Kate et Johann doivent-ils remettre en cause leur loyauté pour sauver leur âme ? Quoi qu'il en soit, l'équilibre des forces semble fortement remis en cause...
Alex a 33 ans, publicitaire ambitieux, il est marié, et a une petite fille adorable. La vie idéale ?... Non ! Depuis 13 ans, Alan se bat contre un ennemi invisible : la sclérose en plaques. Voici raconté en BD – et avec humour, son combat au quotidien pour avoir, coûte que coûte, une vie (presque) normale.
Lucide et réaliste, le témoignage bouleversant de Arnaud Gautelier (auteur du récit J'te plaque ma sclérose) est magistralement mis en image par Renaud Pennelle. Un roman graphique pertinent sur le handicap et sa place dans notre société. Indispensable !
Le ton monte d'un cran (dans l'humour, bien sûr) avec la saison 2 d'Amour, Passion et CX Diesel, qui voit l'arrivée d'Elton, un « ami » de Jean-Mortens.
Ce dernier a d'ailleurs beaucoup de mal à faire comprendre à sa famille qu'Elton est plus qu'un simple ami... Il se trouve qu'Elton est aussi intéressé par la CX du père. Les deux frères ennemis, Bill et Brandon, vont alors enterrer la hache de guerre et se liguer ensemble contre ce nouvel adversaire, élaborant des plans plus ingénieux (et délirants) les uns que les autres... Par ailleurs, Tony et Pamela parviennent enfin à adopter et accueillent un adorable petit coréen... Euh, enfin, presque!
Emma Doucet, vieille dame au fichu caractère, se laisse vivre depuis le décès de Pierre, son mari tant aimé. Un beau jour, dans son salon, elle reçoit une balle tirée d'on ne sait où ! Emma se relève de sa chute dans un drôle d'état : morte. Mais pas sous forme de spectre ou d'esprit ! En fait, mis à part un trou dans sa maigre poitrine et quelque chose de différent dans son regard, pas grand-chose n'a changé... Pour passer le temps qui ne lui est désormais plus compté, Emma se remémore le passé et se pose des questions : pourquoi son cher mari n'est pas revenu lui aussi ? Qui a bien pu la tuer ? Et que vont dire les voisins ?
Au-delà du savoureux mélange où se côtoient humour macabre, aventures burlesques et questionnements existentiels, les auteurs dressent le magnifique portrait d'une femme ayant traversé toute l'histoire du XXe siècle.